Dans un article récent, nous avons évoqué les travaux d’Oslandia dans le domaine de la géologie, en particulier au sein de l’écosystème QGIS. Ce nouvel article va se focaliser sur l’un des outils abordés à cette occasion: QGeoloGIS.
La version 1.7.0 de ce plugin a été publié en décembre 2020. Ce nouvel article donne l’occasion de décrire les nouveautés du plugin, et de rappeler ce qu’on peut faire avec lui !
QGeoloGIS, qu’est-ce que c’est ?
QGeoloGIS est un plugin QGIS permettant de visualiser des mesures physiques, des données de stratigraphie ou encore d’imagerie sur un ou plusieurs forages. Il propose également l’affichage de séries temporelles.
Il est ainsi suffisamment générique pour être utilisé dans d’autres contextes (archéologie, génie civil, …), bien que son cas d’usage central est la géologie. Les acteurs ayant financé cet outil sont d’ailleurs deux acteurs français spécialistes de ce domaine : le CEA et Orano.
Quoi de neuf ?
Depuis ces derniers mois, un travail important a été réalisé pour étendre le périmètre fonctionnel du plugin. Les évolutions principales peuvent être listées comme suit :
- Une nouvelle documentation a été publiée, avec un tutoriel couvrant ses différentes fonctionnalités. La documentation a été rédigée à partir d’un jeu de données jouet qui propose des exemples de types de données supportées par le plugin.
- QGeoloGIS peut maintenant afficher des données cumulatives, sous forme d’histogrammes, en plus des mesures discrètes.
- Les panneaux de visualisation (respectivement, pour les logs et les séries temporelles) ont été mis à jour et rendus indépendants, en lien avec un refactoring de leurs interactions avec la configuration des graphiques. Leurs boutons permettent maintenant d’interagir avec les deux types de graphique, de créer/supprimer des graphiques et d’effacer la configuration.
- De nombreuses fonctionnalités ont été ajoutées en matière de configuration des graphiques, comme une échelle logarithmique, des valeurs min/max, la gestion des unités, la taille des cellules, les titres… Il est même désormais possible d’afficher plusieurs courbes dans la même cellule graphique.
- En matière d’ergonomie, la navigation dans les graphiques a été repensée, avec de nouvelles options de contrôle.
Et si vous testiez tout cela par vous-même ? Nous adorerions connaître vos retours à propos de ce nouveau QGeoloGIS !
Comment démarrer ?
QGeoloGIS fonctionne avec plusieurs formats de données géoréférencées : GeoPackage et base de donnée (voire même shapefile pour des données tabulaires simples).
Supposons que vous ayez des données issues de différents forages, et des séries de mesures associées (définies selon l’axe des profondeurs, ou du temps). En premier lieu, il vous faudra importer les stations (géoréférencées) et les différentes mesures en tant que couches QGIS distinctes. QGeoloGIS utilise l’outil de sélection de QGIS, pour choisir le ou les forages sur lesquels portera l’analyse.
Pour toute nouvelle couche de forages configurée, vous pourrez ajouter de nouveaux graphiques lié à chaque mesure, via les boutons des panneaux de visualisation.
La configuration associée aux forages contient toutes les informations nécessaire à l’affichage : les options graphiques, de même que la symbologie. Cette configuration est sérialisable via le projet QGIS ; il est également possible de la sauvegarder au format .json.
Feuille de route
La feuille de route de QGeoloGIS pour les prochains mois a été publiée sur le Gitlab public d’Oslandia. Elle contient de nombreuses fonctionnalités intéressantes à rajouter à QGeoloGIS (et pour lesquelles nous cherchons des acteurs intéressés par la mutualisation des financements) :
- mise à jour du paramétrage des couches de la configuration ;
- définition d’un jeu de données exemple plus complet, avec une symbologie par défaut travaillée ;
- amélioration des performances (notamment pour des séries de données « massives ») ;
- extension de l’empilage de séries de données aux cellules de stratigraphie, voire d’imagerie ;
- introduction des sections de plan (à la sélection des forages) et du rendu de coupes (pour la visualisation) ;
- édition des données depuis les cellules graphiques ;
- export des graphiques via le gestionnaire de mise en page de QGIS.
La fonctionnalité de vos rêves n’est pas dans cette liste ? Faites-nous signe !
Conclusion
Dans les mois qui viennent, nous allons poursuivre nos efforts visant à mieux définir et à mettre en œuvre cette feuille de route. Ce logiciel aura une place de choix dans notre club utilisateur SIG pour la géologie.
Intéressés par la thématique ? Nous serons ravis d’échanger avec vous, n’hésitez pas à nous contacter à infos@oslandia.com !