Oslandia a une activité de formation de longue date, avec un catalogue de formation fourni pour accompagner nos clients dans la prise en main et la montée en compétences sur les logiciels cartographiques open source dont nous sommes des experts reconnus.
Mais la passion de la transmission ne s’arrête pas là, puisque certains collaborateurs font le choix de consacrer du temps à la formation initiale d’étudiants. C’est le cas de Loïc Bartoletti et Vincent Mora, qui témoignent ici de leur expérience d’enseignement et de ce qu’elle leur apporte.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les formations au sein desquelles vous intervenez et sur ce qui vous a conduit à exercer ces missions d’enseignement ?
Loïc : Pour ma part, j’interviens dans le cadre de la Licence professionnelle Aménagement paysager à l’Université de Grenoble. J’y assure depuis 3 ans un enseignement de plusieurs jours intitulé « Initiation au SIG avec QGIS ». À l’origine, lors d’un précédent poste (comme responsable d’études de la Mairie de Megève), j’avais encadré un étudiant en alternance en provenance de cette Licence professionnelle. Constatant qu’il était doué techniquement mais qu’il n’était pas à l’aise pour présenter ses projets, auprès des professionnels et des élus, on m’avait sollicité alors pour assurer un TD consacré à la communication de projet. Désormais je leur enseigne comment dessiner avec des outils de SIG.
Vincent : Me concernant, cela fait suite à une demande adressée à Oslandia en juin 2018 émanant des responsables pédagogiques du Master GeoNum de l’Université de Lyon en recherche de praticiens experts de PostGIS pour dispenser un cours à ce sujet. J’ai eu envie de vivre cette expérience de donner des cours à l’Université, aux côtés des modules de formation continue que j’assure régulièrement, car j’adore transmettre !
Quelles sont vos motivations principales à enseigner ? Qu’est-ce que cela vous apporte ?
Loïc : Il s’agit pour moi de garder le contact avec les utilisateurs et en l’occurrence les futurs utilisateurs de QGIS. Se remettre en situation de débutant et voir ce qui ne fonctionne pas ou pas assez simplement ; afin d’identifier les améliorations possibles du point de vue de l’expérience utilisateur. Mais aussi « prêcher la bonne parole » suffisamment tôt pour que les étudiants prennent l’habitude de ces outils et de faire la preuve de leur pertinence et leur performance. Faire un plan de récollement ou un projet avec QGIS plutôt qu’avec AutoCAD ! Comme avait coutume de nous dire un ancien prof de géo du temps où j’étais étudiant, « former les étudiants à des logiciels a un impact direct sur le choix des logiciels utilisés en entreprise ». Démontrer la puissance de QGIS comme logiciel cartographique open source plutôt que Mapinfo, Arcview ou Autocad est un objectif, et un plaisir en soi !
Vincent : Ce qui m’a motivé initialement était de partager avec les étudiants une vision d’ensemble des potentialités de PostGIS et de leur faire réaliser des travaux pratiques permettant de « mettre les mains dans le cambouis » au service de leurs projets. Ma motivation principale c’est de leur donner les outils dont ils ont vraiment besoin pour leur futur métier. Ce que j’apprécie par ailleurs c’est de m’investir dans la durée, car cela permet d’améliorer et d’ajuster le contenu de mes cours et exercices d’une année sur l’autre, en tirant les enseignements de ce qui a marché et moins bien marché.
Quel est public que vous rencontrez ? Quel est leur rapport au SIG ?
Loïc : Les étudiants de Licence professionnelle Aménagement paysager sont chaque année plus nombreux à s’intéresser aux SIG et à le pratiquer dans l’organisation les accueillant en alternance, que ce soit une collectivité, un bureau d’études en aménagement, une entreprise de travaux publics ou un service de l’État. C’est un vrai plaisir de les voir découvrir toutes les potentialités des SIG et l’adéquation de QGIS à leurs besoins métiers.
Vincent : Les étudiants du Master GeoNum sont des géomaticiens (ou en voie de l’être) donc les SIG sont leur pain quotidien, mais il y a des disparités de niveaux réelles au niveau des compétences de développement. Ils ont produit dès la première année des rendus de qualité avec de très beaux projets d’applications web cartographiques, qui étaient particulièrement plaisant à challenger !
Dans quelle mesure pensez-vous que votre démarche s’inscrit dans la culture d’Oslandia ?
Loïc et Vincent : Même si c’est une démarche individuelle de notre part, c’est clairement reconnu par Oslandia et aligné avec les valeurs de l’entreprise car relevant de notre mission de former et accompagner les futurs utilisateurs, futurs clients, futures recrues, futurs prescripteurs à la valeur ajoutée des logiciels cartographiques open source !